Quand il s’agit de stratégie d’investissement, ce qui fonctionne pour votre voisin ne fonctionne pas forcément pour vous. Vous n’avez en effet pas forcément le même capital, les mêmes objectifs, le même âge et le même horizon de placement, les mêmes compétences ni la même sensibilité au risque. Voici quelques éléments de réflexion pour réussir au mieux votre stratégie d’investissement.
Horizons de placement et profil investisseur
Le facteur temps est essentiel et il faut le considérer pour élaborer sa stratégie d’investissement. En effet selon que vous soyez au seuil de votre retraite ou bien encore étudiant, la sécurisation de votre patrimoine ne doit pas être la même. A 20 ans on peut viser davantage de risques et donc un rendement supérieur, alors qu’à 60 ans il nous semble plus important d’être vigilant quant au niveau du risque pris.
Le plus important dès lors sera la préservation de son capital. De plus, l’argent placé est-il “vital” pour vous ou bien est-ce du bonus ? Et disposez-vous du temps et des compétences nécessaires pour vous essayer à une gestion active de votre portefeuille boursier ? Ces questions vont vous permettre de définir votre profil d’investisseur. Prudent ? Dynamique ? Équilibré ?
« Le risque vient de ne pas savoir ce que vous faites. »
Définir ses objectifs, son horizon de placement et sa sensibilité au risque est une étape indispensable à l’élaboration de sa stratégie d’investissement. La stratégie d'investissement choisie doit naturellement être alignée avec vos objectifs, votre temps disponible, vos compétences.
Sensibilité au risque et ratio risque rendement
Tout placement qui peut rapporter implique aussi un risque de perte. Il n’y a pas de placement sans risque et il s’agit de déterminer quel niveau de risque vous êtes prêt à supporter. Lors de la mise en place d’une stratégie, cet élément majeur est à considérer. Il est fort probable que le risque sera plus important pour un investissement susceptible de rapporter beaucoup, et inversement.
« La diversification est une protection contre l’ignorance. »
Visez-vous 5% par an, 10%, 20% ? Êtes-vous prêt à risquer de perdre autant, voire plus ? Sur vos positions, l’ordre stop va déterminer vos pertes potentielles et l’ordre limite va déterminer votre espérance de gain. Dans l’idéal, ce ratio est de 2 minimum, c’est-à-dire que vous risquez 5% de perte pour 10% de gain. A vous de trouver un bon compromis entre le rendement attendu et le risque pris. Un bon money management vous apporte une sécurité en encadrant vos gains, mais surtout vos pertes potentielles. Pour chaque ligne que vous achetez, vous devez avoir un plan d’attaque, c’est-à-dire un objectif chiffré et un niveau de prix à partir duquel vous battez en retraite pour ne pas perdre davantage.
À lire également: Qu’est-ce que le money management ?
Choisir son allocation d’actifs
Une fois définis son horizon de placement, sa sensibilité au risque et ses objectifs, il est alors temps de choisir une allocation d’actifs en cohérence. Pour cela, il est utile de se renseigner et d’acquérir une connaissance minimale des marchés financiers et des principaux produits proposés. Suivant vos objectifs de rendement, vous vous porterez vers des secteurs porteurs de croissance ou bien plus défensifs, vous utiliserez des produits à effet de levier ou bien des instruments moins risqués (par exemple des ETF indiciels en réplication simple).
La diversification est la clé, afin de bien répartir le risque et de se couvrir si telle ou telle ligne s’avère défaillante. Actions, indices, obligations, … vont permettre de bénéficier du potentiel de croissance de différents secteurs et différentes zones géographiques, tout en réduisant les risques associés à un seul type d’investissement.
Développez vos compétences et tenez-vous informé
Pour bien choisir ses actifs, la question de la gestion, passive ou active, se pose à nouveaux frais. A moins de déléguer entièrement la gestion de son portefeuille, difficile de faire l’impasse sur l’apprentissage des fondamentaux de l’investissement boursier. Il s’agit de savoir lire le graphique d’une valeur, de pouvoir identifier la dynamique (haussière, neutre, baissière) en cours et sur les différents horizons de temps, de pouvoir identifier les zones de support et de résistance, il s’agit aussi de connaître un minimum les fondamentaux des sociétés dans lesquels vous songez à investir, de lire les états financiers de ces entreprises, de pouvoir déceler des potentiels de gain. Il est aussi important de suivre l’actualité des secteurs et des entreprises qui vous intéressent.
« L’investissement dans la connaissance paie les meilleurs intérêts. »
L’idée est de ne pas investir à l’aveugle mais de manière informée et avisée. Et d’être réactif en cas de retournement de tendance. Si besoin, ne pas hésiter à solliciter les services d’un conseiller en gestion de patrimoine.
Discipline et patience sont les maîtres-mots
Pour conclure, bien investir n’est pas forcément simple ni facile, mais en menant une réflexion sur vos objectifs et votre profil d’investisseur, vous pouvez mener à bien une discipline d’investissement solide et couronnée de succès. La meilleure stratégie est celle qui est alignée à vos objectifs personnels, votre tolérance au risque et votre horizon de placement. Investir, c’est d’abord planifier avec des objectifs dans le temps et des stop loss pour conserver son capital.
À lire également: Les 5 meilleures stratégies bourse qu'il faut absolument connaître.
